Publié dans Politique

Défaite aux élections communales et municipales - La dernière tentative du TIM !

Publié le dimanche, 29 décembre 2019


A la veille des résultats officiels des élections communales et municipales, le parti Tiako i Madagasikara (TIM) fait des pieds et des mains pour les dénoncer. La pilule dure à avaler pour l’équipe du TIM, ou plutôt pour son président Marc Ravalomanana, demeure cette défaite dans la Capitale, un de ses fiefs historiques, du moins de ces dix dernières années. La cuisante défaite tant à Antsirabe, Ambatondrazaka ou à Antanifotsy ainsi que dans d’autres agglomérations où le parti régnait sans partage auparavant, ne fait pas bouger les sourcils de l’ex maire de la ville d’Antananarivo et non moins ancien président de la République, le comble du malheur pour lui c’est de reconnaitre à la fin que la population tananarivienne lui a tourné le dos. Un sort qu’il a déjà connu lors des dernières élections présidentielles mais qu’il ne voulait jamais admettre.

Et bis repetita, Marc Ravalomanana organise la comédie pour contester cette défaite annoncée. Il envoie son poulain Riana Andriamasinoro, candidat malheureux pour occuper le fauteuil de la Mairie d’Antananarivo –ville, au four et au moulin. Le maître tire les ficelles derrière et pratique le double  langage. A l’autel de la FJKM d’Imerinkasinina, il prônait la tolérance le jour de la Nativité mais en cachette, il pousse ses valets à aller de l’avant quitte à se faire ridiculiser. Ces derniers exécutent l’ordre sans murmurer et remettent sur le tapis le scénario écrit par Marc Ravalomanana au lendemain de sa défaite aux élections présidentielles. Il s’agit de rameuter la foule de ses partisans, la chauffer à blanc, la gaver des choses imaginaires et la faire croire que la victoire était de la sienne. Depuis un mois, c’est la stratégie adoptée par le TIM. Et samedi, il est passé à l’action en organisant une marche de Mahamasina à Anosy pour déposer les soi-disant preuves du disfonctionnement de la dernière élection communale.  Une mascarade déjà vue l’année dernière mais que le réalisateur voulait de nouveau mettre au goût du jour.

Et pourtant quand la Commission électorale nationale indépendante (CENI) demandait  à Ravalomanana et consorts de lui emmener les preuves entre leurs mains d’une manipulation des résultats présidentiels, ils mettaient du temps à venir pour finalement apporter quelques procès-verbaux des bureaux de vote. Mais après confrontation, il n’y avait eu rien d’anormal contrairement aux déclarations tonitruantes du candidat vaincu et ses alliés. Il fut même un temps, toujours aux élections présidentielles, l’annonce d’une déposition d’une centaine  de requêtes  « avec les preuves »  à la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) mais à la grande surprise générale, l’équipe du TIM les aurait retirées avant l’heure. Bref, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un bluff.

Tout dernièrement, après un échauffement de quelques jours au MAGRO, les ténors du TIM envisageaient de rééditer les coups bas des dernières élections présidentielles en ne changeant d’un iota la stratégie adoptée. Après avoir annoncé sur le toit leur détermination à demander la vérité des urnes et leur contestation des résultats officieux des municipales et communales, ils projetaient une descente dans la rue pour aller déposer leurs plaintes au Tribunal administratif à Anosy. Mais là, la foule tant attendue n’a pas répondu à l’appel au grand désespoir des dirigeants.

La dernière tentative de Ravalomanana a une fois de plus échoué. Il devra admettre que la population lasse des guéguerres politiques qui ne lui ait jamais favorables veut maintenant vivre dans la sérénité. Elle donne rendez-vous aux dirigeants et opposants dans cinq ans, aux futures élections.
La rédaction


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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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